L’espace est silence

L’espace est silence ainsi s’intitule cette superbe exposition consacrée au travail du peintre Zao Wou-Ki.  

Les atmosphères minérale, végétale, aquatique, abyssale se dévoilent aux yeux des visiteurs. Une quarantaine de toiles peintes à l’huile ainsi que des encres de Chine sont exposées et proposent aux visiteurs un voyage hors du commun.  Continuer la lecture

Blanc

De l’autre côté du spectre, à l’inverse voire à l’opposé de la couleur noire dont j’évoque la singularité ici , la couleur blanche s’obtient en superposant la lumière des trois couleurs primaires : Magenta, Cyan et Jaune.

Fixe, clinique, nacré, opalin, cassé, de craie, de neige, de marbre, de plomb, de titane, de zinc, d’argent, de lait, de Rouen, de Meudon, de Troyes. Lunaire, le blanc ou  la teinte blanche est une couleur fascinante autant par sa légèreté que sa plénitude, par sa rigueur que sa douceur.

Il inspire la méfiance, le respect. Il évoque la fragilité, la pureté. Il est élégant à sa manière.

Dans les cultures orientales, asiatique, le blanc prend une autre dimension, et symbolise la tristesse, le deuil.

Il peut être instable, souple, froid, glacial, maladif, chaud, design, incommodant. C’est une teinte exigeante qui n’autorise pas l’approximatif.

En peinture, ce pigment est placé à part sur la palette assez généreusement car souvent les peintres ont toujours peur d’en manquer. Il est souvent utilisé pour atténuer la valeur d’un autre pigment utilisé pur ou pour être mélangé à deux autres et créer ainsi une nouvelle couleur. Il apporte ainsi une transparence, un aplomb. S’il est trop fortement dosé, il étouffe presque la teinte qu’il souhaitait apaiser. Il peut être utiliser pur en quantité généreuse ou infinitésimale, c’est selon. En aquarelle: une seule variété de blanc existe. Il s’agit d’un blanc de Chine. Continuer la lecture

Outrenoir

Il est obtenu grâce au broyage végétal, minéral, organique, de synthèse.

Il est pluriel. Ébène,  de Chine,  de charbon, de seiche, de fumée, de carbone, d’ivoire, de jais. Pourtant de même facture, chaque appellation désigne une nuance. Une nuance dans la façon dont est renvoyée la lumière et par laquelle cette dernière est perçue. Il peut tendre vers des verdâtres voire certains jaunâtres.

Dans la nature, il est pierre de lave, charbon et sa teinte est intense. Chez les végétaux, il se fait plus rare, on le rencontre chez certaines tulipes, certaines roses trémières, certaines iris. Bien que très foncées, elles tendent vers des notes incarnates voire violines. Continuer la lecture