Kaléidoscope

Qui n’a pas un jour secrètement rêvé de voir la Terre depuis l’espace ?

Voyager, explorer, découvrir des paysages magnifiques est possible grâce à ce puzzle.

A travers des images satellites étonnantes, on voyage en découvrant notre monde depuis les étoiles. Ainsi, on passe d’un continent à l’autre, d’un volcan à une étendue désertique, d’un massif rocheux aux deltas de rivières… Chaque paysage est un tableau. 

Le jeu consiste à retrouver l’imbrication parfaite des paysages en arrêtant de faire tourner les cercles rotatifs découpés dans l’image. Les illustrations sonores correspondent aux sons de l’espace enregistrés à bord des navettes spatiales.

Les niveaux de difficulté augmentent au fur et à mesure. Parallèlement, l’effet kaléidoscope s’amplifie. Chaque fois qu’un paysage est reconstitué, la légende du lieu s’affiche au bas de l’écran. En cliquant une fois de plus, de nouveaux fragments semblent danser, tournoyer et vous incitent à révéler un autre lieu. L’exploration semble infinie.  

Cette interface ludique, hypnotique permet de stimuler son acuité visuelle, son sens de l’observation, sa curiosité, sa patience. La lecture de la légende donne envie d’en savoir davantage. 

C’est aussi une belle façon de valoriser les fonds audiovisuels de la NASA et de l’ESA (European Space Agency). La présentation à la manière d’un kaléidoscope est bien pensée.

Aperçu fixe d’un paysage à recomposer. 

La navigation est plus aisée depuis un écran d’ordinateur avec le curseur de la souris. Chaque fois que vous vous connectez sur le site, ce dernier vous propose l’énigme suivante. Vous poursuivez ainsi votre exploration à votre rythme. Si entre temps, vous avez effacé l’historique de votre navigateur, le site vous proposera de recommencer votre voyage. 

À votre tour d’explorer la Terre en cliquant ici.

 

 

Charlotte | Bokeh Me Not

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La musique, cet art vivant

© Charlotte Mazalérat

 

Cette photographie représente à elle toute seule bien des ambiances peu importe la taille de la salle, peu importe le style ou le répertoire. L’attention n’est pas portée sur la qualité de l’image, qui je vous l’accorde n’est pas terrible.  Ce n’est pas ce qui est important ici. Ce qui est essentiel est  ce qu’elle montre. 

J’aime tellement la musique, l’écouter, la vivre. En concert, je ne peux pas me résoudre à l’écouter, assise. L’exception concerne  les salles qui ne sont pas pensées pour laisser une partie des spectateurs debout. Je pense notamment aux salles à l’opéra, à la philharmonie pour ne citer qu’elles.

J’ai une peur bleue de la foule. Je déteste me retrouver au milieu d’un groupe compact de personnes peu importe la nature du rassemblement ou des festivités. Pourtant, en concert, je suis en fosse. Ce soir là, exceptionnellement, j’étais au 1er étage, quasiment au-dessus de la scène. J’étais debout évidemment.  Le concert était annoncé, complet. Une salle pleine. Des fans attentifs, joyeux.

Cette photographie a été prise le 14 mars 2015, au Trianon, à Paris. Ce soir là, The Dandy Warhols ont fait danser toute la salle, à tous les étages. Dès les premiers accords, les premières notes, toute la salle se mettait à chanter. L’ambiance était festive, vivante, rythmée, belle, intense.

Cette photographie illustre à elle seule bien des concerts de ce groupe en particulier ainsi que de tous les autres représentations, peu importe l’artiste qu’il soit, seul, assis sur une chaise avec sa guitare acoustique ou sa trompette au milieu de la scène ou celui entouré de ses musiciens.

Depuis ces longues semaines, en hexagone, les salles ont dû baisser leurs rideaux, clore leurs portes. Je me demande bien si nous-autres, spectateurs, pourront à l’image de cette photographie vivre de nouveau ces ambiances extraordinaires qu’offrent, proposent, procurent tous spectacles vivants. 

Les passionnés de musique, mélomanes, artistes, musiciens mais aussi comédiens, acteurs, danseurs, acrobates, jongleurs rêvent secrètement, ouvertement de remonter sur scène ou de de se retrouver à son pied. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Charlotte | Bokeh Me Not

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Ivresses de brume

La nature est une source inspirante pour toutes âmes créatives.  Les éléments modulent l’apparence des paysages. Ce sont des tableaux vivants. J’ai un intérêt particulier et certain pour tout ce qui concerne le Japon et la façon avec laquelle les artistes japonais dessinent, peignent les éléments naturels. L’un d’eux ne prend pas seulement vie sur les rouleaux de papiers washi. Continuer la lecture

En hauteur

 » La photographe  » © Charlotte Mazalérat

Photographie prise le 19 février 2012, Paris 

 

Une jolie lumière hivernale d’après-midi rayonnait, un  jour d’hiver.

Il y a quelques jours, j’ai reconnu la perspective, le lieu de cette prise de vue, et de suite pensé à ce moment précisément, alors chers lecteurs, ce qui suit n’est autre que l’histoire de cette photographie.

C’était le Carnaval de Paris. Le cortège débutait place Gambetta puis descendait l’avenue avant d’emprunter d’autres rues. Ce jour là, j’avais retrouvé d’autres photographes qui avaient envie de faire des photos des participants des festivités elles-mêmes.  Nous avions décidé de nous placer au début du parcours, l’avenue est en pente.  Un attroupement dense, compact était déjà formé. Les gens qui se mettent en scène sont toujours plus faciles à photographier.

De mon côté, ce ne sont pas forcément ces derniers qui m’intéressent, ce sont les autres, les badauds, les passants, les spectateurs, ceux qui essaient de se frayer un chemin, ceux qui essaient de s’échapper. J’ai peur de la foule, peu importe la nature du rassemblement. Je me place toujours en dehors d’elle, en marge.  Cet espace en retrait est le meilleur pour observer les déambulations des uns ou des autres.

Les spectateurs donc me tournaient le dos. Quel intérêt de photographier des silhouettes de dos puisque ce sont les regards, les démarches, les allures qui retiennent le plus souvent et bien naturellement l’attention.

Devant moi, les personnes étaient engoncées dans leurs manteaux, statiques, immobiles.

Comme pour mieux voir, cette jeune femme avait la place idéale. Ce n’est pas tant de la voir en équilibre, en hauteur qui a fait que j’ai déclenché à cet instant précis. C’était de la voir, à son tour capter un moment du Carnaval dont je ne me souviens absolument pas avec un appareil qui n’est pas un appareil photo. Non loin d’elle, une autre les mains sur ses oreilles se protégeait du bruit, de la cacophonie ambiante. 

 

 

 » Peu importe l’outil, ce qui compte, c’est votre vision
et votre regard. La photographie est un langage visuel.
C’est un échange. Un partage. »

Stanley Greene 

 

 

 

 

Charlotte | Bokeh Me Not

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L’Hippocampe

L’empreinte du temps, la magie de l’instant, jouer avec la lumière, défier l’ombre, analyser les formes et les lignes, magnifier les rythmes sont passionnants pour une photographe. La démarche pour moi consiste à saisir instinctivement avec une réflexion induite ce qui m’interpelle. Je n’attends pas davantage, je déclenche. Passionnée également par les bokeh, abordés  ici dans ma présentation, c’est ma façon d’écrire avec la lumière et jouer avec elle. 

En quelques secondes, une séquence du temps est immortalisée, gravée, figée. Elle est déjà un souvenir. 

Ce qui m’intéresse en photographie, c’est pénétrer l’essence de la lumière, explorer le coeur de la matière, défier l’ombre, imaginer ce qu’offre la nature dans ce qu’elle a de plus frêle, de plus fort, de plus beau. 

Révéler la beauté qui a retenu le temps d’à peine une seconde l’attention  portée à une nature en éveil, engourdie d’une nuit de Printemps. 

Puis, vient  la façon réfléchie et innée de composer avec les lignes, les formes, les volumes et les courbes. Le rythme qui en émanera influencera  le style de l’image et lui donnera son caractère.   Chaque fois, le défi consiste à faire en sorte que l’image visualisée mentalement, puisse « tenir » dans le cadrage imposé par l’outil: boîtier et focale. 

De là une histoire naît: une image, une photographie. Puis viennent les lignes celles composées avec les mots. Parfois, ce sont elles qui surgissent avant l’image. 

 

Ce matin là, j’ai vu des perles de nacre secrètes, des boutons de rosée cristallins, à l’éclat précieux et fragile.

Une ondulation marine d’un coquillage végétal s’est révélée dans la quiétude de l’aube.

Une vague calme du vent célébrant l’instant d’un matin cachant un chaleureux mystère a permis à mon regard de déceler la beauté céleste enroulée dans une goutte d’eau.

Le regard posé sur l’infiniment fragile, on entendait presque le tintement d’un écho sibyllin.

 

Ma photographie n’ illustre pas le texte. Mes lignes ne sont pas là pour expliquer l’image. Elles sont les éléments qui participent à une composition. Elles sont dénominateur commun.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’hippocampe, 10 avril 2011

 © Charlotte Mazalérat 

 

Charlotte | Bokeh Me Not

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L’attente

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Une photographie vaut mille mots.  Tout se joue lors d’une prise de vue.

Plusieurs personnages d’un autre âge presque se côtoient, s’observent. 

Si l’on pouvait faire parler les murs, ils nous raconteraient ce que les oreilles ne peuvent entendre, ce que les yeux ne peuvent voir.

Les teintes ocres comme abasourdies par le soleil de plomb m’ont interpellées.

L’ambiance inerte de l’ensemble est saisissante. La ruelle est déserte. On ne perçoit ni un souffle ni un filet d’air. Le temps semble  figé.

La façade vétuste de la maison, son balcon, sa rambarde rouillée, ses rideaux désuets, les portes avec cette peinture écaillée, l’enduit parti donnent un climat étrange. 

Trois éléments vivants contrastent cette atmosphère vide de ce paysage fantôme.

Ainsi, une note bleue laisse respirer le regard en apercevant le ciel. Les branches de l’arbuste touffu et la plante qui s’est frayée un chemin entre les failles au sol apportent la note végétale.

Enfin, il y a ce chat. Il est seul. Assis. Il se fond dans le décor. Camouflé. Il guette. Il est au premier plan. Il fait partie intégrante du lieu.

L’ocre clair règne en maître. Le pelage de l’animal semble se confondre avec les teintes des murs de la maison lui faisant face. 

Impassible.

 

 

5 août 2011

© Charlotte Mazalérat

 

 

 

 

 

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Aimer la pluie

Par temps gris, lorsque les nuages dansent, il suffit de lever les yeux, prêter l’oreille pour écouter le vent. Il lui arrive d’être abrupte, battante, brève, continue, drue, diluvienne, fine, glacée, précipitée, tiède, torrentielle, tranquille.

Si le vent s’en mêle, selon la saison,  elle s’abat par averse. Parfois, c’est plus agréable, il  bruine, un petit crachin illumine. Les gouttes d’eau soudainement s’affolent, la colère  des éléments prend des allures de déluge. Sous d’autres latitudes, elle est grain. En Mars, on a coutume de dire qu’elle est giboulée. L’air se rafraîchit, elle se transforme subitement en grésil. L’instant suivant, ce sera une ondée. Tant qu’elle ne tombe pas en  trombes, et si étourdi-e-s sans parapluie, on pouvait éviter de se prendre la saucée, c’est sûr, la pluie est plurielle et ne laisse personne indifférent. La pluie exaspère autant qu’elle captive. Bien souvent, elle est détestée. Elle joue aussi avec notre humeur. Continuer la lecture

Romance in the air

Romance in the air © Charlotte Mazalérat

Photographie prise le 29 octobre 2011, Paris. 

Au cinéma, ce pourrait être une fiction inspirée de faits réels.

Certains photographes, peu importe le style, avec ou sans personnages ont besoin de repérer les lieux, faire des essais de lumière, de cadrage, s’imprégner d’une atmosphère avant toutes prises de vue. Cela dépend de la manière avec laquelle on aborde la photographie.

Je ne fonctionne pas comme cela. Un instant me plaît, attire mon attention, je déclenche. 

Aujourd’hui, je vous présente cette photographie. Rien est net, je vous l’accorde. Et alors ? Les peintures, les dessins ne le sont pas toujours. Un peintre n’aborde pas nécessairement un sujet figuratif, identifiable. 

Telle une vue prise à la dérobée, pourriez-vous penser, il s’agit de l’ abstraction pure de l’instant.

Vous avez ou vous aurez envie peut-être de savoir ce qui se joue sur cette scène. En effet, on ne distingue pas très bien ce qui a bien pu se passer. Le cerveau cherche toujours par analogie à comprendre, à retrouver des formes connues pour avoir l’impression de mieux voir. Pourtant, si je vous révèle en détail la situation, quel est l’intérêt ? Verrez-vous mieux ? 

Romance in the air pour reprendre l’intitulé attribuée à ma prise de vue est avant tout une ode à la lumière en pleine pénombre.

Cette image est une romance des ombres et des mouvements.  C’est une pause longue d’un instant furtif. C’est une virgule dans une phrase trop longue. Le réverbère à cet endroit était cassé. Il tombait des cordes. Plutôt que de me mettre à l’abri et d’éviter que mon boîtier prenne un bain, j’ai déclenché. C’est ce que j’aime : entrer dans l’instant, entrer dans la matière, saisir des brèves de vie, des instants passants, parisiens pressés, un trottoir bondé, sous la pluie.  

Vous resterez donc sur une énigme, un mystère. Votre imagination prendra peut-être le relais.

Une photographie vaut mille mots. Un instant se passe de paroles. 

Charlotte | Bokeh Me Not

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Octopus

L’édition  2018 de la FIAC, Foire Internationale de l’Art Contemporain se déroule actuellement à Paris et a retrouvé ses quartiers sous la nef du Grand Palais,  à différents endroits de la capitale avec sa version « Hors les murs ».

Chaque année, des galeries d’art, des studios de création ne font pas seulement que présenter leurs oeuvres, mettre en avant les designers. C’est avant tout un lieu de vente. Ainsi, tout les styles, tendances, matériaux se côtoient et enchantent, interpellent ou laissent incrédules les visiteurs.

La FIAC est toujours un rendez-vous intéressant et anime la curiosité.

Aujourd’hui, je vous présente  une autre de mes photographies prise lors d’une précédente édition. 

J’avais gardé dans mon sac mon boîtier demi-format sur lequel était vissé un 60 mm, un objectif avec une profondeur de champ restreinte. Je ne pensais pas qu’il était possible ou toléré de prendre des photos. 

En déambulant parmi les allées, j’ai photographié différents ouvrages dont un, qui a particulièrement retenu mon attention. Il s’agissait d’une oeuvre monumentale constituée de milliers de dés à jouer. Une oeuvre en noir et blanc incroyable, immense.

Comme dans tout salons professionnels, les allées sont souvent étroites, il y a beaucoup de passage, les stands même spacieux restent petits. Je ne disposais pas suffisamment d’espace ni de recul pour photographier cette oeuvre dans son intégralité. Alors, je l’ai saisie en plusieurs centaines de fragments. Parmi eux, au développement, une capture m’a parlée tout de suite. Le titre donné à ma photographie résonnait telle une évidence.

D’ailleurs, vous  la connaissez peut-être, vous  l’avez peut être déjà vue sur des sites de design dédiés à l’art contemporain.

Octopus

Détail de « L’homme aux dés », sculpture créée par Tony Cragg et présentée à la F.I.A.C. ~ Foire Internationale pour l’Art Contemporain sous la nef du Grand Palais à Paris – 22 Octobre 2011

Dice Man’s detail, sculpture designed by Tony Cragg during the Contemporary International Art Fair, exhibition setting under the Nave of the Grand Palais in Paris – October, 22nd 2011

Un peu plus ici : 

FIAC : Foire Internationale d’Art Contemporain

Site du sculpteur britannique : Tony Cragg

Charlotte | Bokeh Me Not

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Jeux de regards

Cette photographie a été prise lors de la Fashion Week, la semaine de la Mode, rendez-vous saisonnier qui revient tout les six mois donnant l’impulsion sur les tendances, les motifs, les couleurs, les rythmes à suivre. 

Tran Thi Thanh Nga, créatrice d’origine vietnamienne présentait sa collection d’inspiration contemporaine et architecturale. Sa collection Automne-Hiver  2014 s’intitulait  » Defined Moment  » et  je ne  savais pas encore à quel point  ce « Moment Défini » pour sa traduction française allait prendre tout son sens.  Continuer la lecture

Autrenoir

Chers lecteurs,

Ce qui est génial dans la musique est cette découverte permanente d’ambiances à porter d’oreilles. Autrenoir n’échappe pas à cette observation. Il est la confrontation de deux mondes aux influences complémentaires, celui de Paul Régimbeau, connu pour ses albums de techno cinématographique sous Mondkopf et Greg Buffier, musicien aux inspirations métal / post-hardcore, il participe au duo ambiant Saåad (Hands in the dark).   

Autrenoir  s’apparente pour moi à une expérience à plusieurs entrées, pas uniquement sonore donc. En effet, leur univers est une expérience cognitive, sensorielle de la matière des sons plus que de la musique.

Il est monochrome mais pas monotone. Avant même de prendre le temps d’écouter, l’expérience de la couleur domine. L’intitulé aurait pu être Autrejaune, Autrerouge, Autreorange..  La différence aurait été l’ambiance du paysage. D’un tissu urbain ciselé, on serait passé à une tempête de sable ou bien un mirage. Le choix de la couleur finalement importe peu. La perception du panorama de sons reste translucide.

Puis vient l’écoute. La couleur noire semble vouloir à tout prix influencer  l’auditeur. Dans l’inconscient occidental, cette teinte est une allusion à l’obscurité, à la tristesse. Or, dès que l’on écoute, ce n’est pas ce qui vient à l’esprit. En effet,  la teinte noire ne fait pas forcément référence à une variation triste, sombre. C’est en cela que le projet servi par leur créateurs,  est intéressant. Le projet est structuré, convaincant et accessible.  Il mêle ambiances drones à des rythmes directs, des phrases incisives, des cadence agressives à des sons électroniques. Le mélange fonctionne bien. L’auditeur est embarqué dans un rêve réel. On peut tout à fait s’imaginer être au coeur d’une ville imaginaire, invisible dont seul l’apparence serait palpable dans les reflets projetés sur une mer d’huile, calme, inerte presque. Cette complexité entre inertie et mouvement  est saisissante.  Continuer la lecture