L’ours endormi

Blotti pour se protéger du froid et des affres de l’hiver, de la folie des hommes aussi; l’ours endormi est à l’abri au fond de sa tanière.

Leurs riffs à l’écoute nous font sentir vivants et heureux. Pourtant ce sont d’autres réalités qui se confrontent qui se confondent de part et d’autres des frontières.   Continuer la lecture

Pause

Au gré des concerts, des écoutes aussi bien pour son projet personnel que pour son groupe Echo Says Echo, le fondateur du groupe, Alain D, dit Voyt est est l’âme pensante, créative des compositions, qui au fil du temps ont donné la signature sonore au groupe. 

Cela fait un moment que le quatuor parisien réfléchissait à créer un album. La communauté de fans dont je fais assurément partie a suivi leurs réflexions. La formation étonne, interpelle. Cet album était attendu.  Pause. Pause est le temps de quatre silences ou de huit demi-soupirs sur une portée musicale. L’illustration de l’album est d’ailleurs un clin d’œil au bouton « pause » avec ces deux bandes verticales, identifiables sur tous les appareils diffusant du son, permettant d’écouter de la musique.

Je reprends ainsi la plume après un arrêt sur image de plusieurs semaines, non pas par faute d’idées ni par manque d’envie mais plus par faute de temps disponible pour faire danser les mots, le temps libérateur de se poser pour l’écriture.

Les écouter est chaque fois une expérience particulière, immersive. Dès les premiers accords, on reconnaît bien le style d’Echo Says Echo dont un billet sur Bokeh Me Not présente déjà l’univers ici.

Au bord du monde, plusieurs atmosphères se fondent, se confondent. Pause propose cinq morceaux qui vous prennent et ne laissent pas les connaisseurs du genre indifférents.

Je ne saurai vous dire le nombre d’écoutes. Continuer la lecture

Derrière les gouttes d’ombre

Tel un feu qui crépite, les braises noires écarlates éclairent la brillance de la nuit. Grave et beau, ténu et rond, on se voit dévaler à toutes enjambées les pentes de poussières pour enfin se poser, calmement, tranquillement et admirer la beauté cristalline de la canopée.

Une ligne sonore chaleureuse se dessine, en filigrane, elle est votre repère. Vous n’êtes pas perdu. Chaque note, chaque accord se lie à un autre pour affirmer une idée musicale.

Chers lecteurs, j’étais partie pour vous présenter un seul morceau.  » Positive Shadow, Negative Light « .  Pris à part, je ne saurai vous compter le nombre d’écoutes. Il s’apparente à une oeuvre cinématographique composée en noir et blanc, tel un road-movie nocturne. Ce morceau à lui seul est trépidant.

 

Positive Shadow, Negative Light (Official Music Video)

Cependant, je ne peux pas m’arrêter à ce seul morceau. C’est l’ensemble que je vous présente tellement l’écriture sonore mérite d’être vue, tellement la vision de ces paysages mérite d’être entendue. Continuer la lecture

Silencieusement vient la nuit

Ce qui nous sépare du monde végétal est le temps ou plutôt le tempo.

Le tempo est une valeur. Il est une unité qui désigne à la fois une durée et un mouvement.  Notre pouls est à lui seul un métronome. Impatient. Il active notre vie au rythme des secondes quand les plantes s’accordent sur la durée des jours et des nuits.

Avez-vous déjà entendu une fleur se déployer ? L’avez-vous déjà  vue ouvrir un à un ses pétales délicats ? Comment pouvons-nous percevoir le changement de leur apparence ? Le métabolisme d’une fleur est lent. Chaque modification si infime soit-elle n’est visible qu’en détournant notre regard.  Cet espace-temps nous permet d’apprécier leur évolution.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quel est le lien entre la croissance d’une fleur et  l’univers sonore de ce qui va suivre ? 
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Équilibre

« Ocres du soir

le soleil offre à la lune

le ciel en partage. »

 

Chers lecteurs, en pleine fournaise, ici et là, la Terre suffoque. Nous autres cherchons l’ombre et quand bien même nous la trouvons, la fraîcheur est illusoire. 

Ce qui suit est une beauté envoûtante et nous fait oublier un temps l’atmosphère lourde, étouffante. 

La musique peut-elle être rafraîchissante ?

Ce temps de pause estival est bien souvent consacré au repos, aux escapades ailleurs. En cette période particulière, s’évader relève presque du défi.

D’autres voyages sont possibles.  Continuer la lecture

Echo Says Echo

 

Imaginez progresser dans la pénombre d’une cité perdue à la seule lueur  d’une lune lointaine.  Sans savoir ce que vous allez  devenir ni même découvrir, vous avez   cette  conviction de savoir exactement où vous vous rendez.  

Vous êtes cet explorateur à la recherche d’une  communauté secrète, mystérieuse, méconnue.  

 

Des légendes  courent.  Vous ne savez pas si les mythes et les histoires parvenus jusqu’à vous sont fondés ni si cette cité  existe véritablement. Pourtant vous avez un trésor à leur apporter, à leur faire découvrir.

Cela fait un moment que je souhaite vous parler de ce groupe parisien. Je me souviens avoir découvert leur répertoire  en plein air, il y a deux ans. Dès l’écoute des premiers accords, j’ai  immédiatement accroché. Il y a comme cela des concerts qui retiennent votre attention. 

Les paysages inattendus et inconnus apparaissent. Ils vous font alors perdre vos repères. Vos sens sont chamboulés.   Il  n’y a plus un ici ou un là-bas.  Vous vous retrouvez plongé dans un monde aux aspérités chaotiques. Vous progressez en mi-surface. Vous ne savez pas exactement si vous marchez ou si vous flottez.

 

La lumière se fait de plus en plus rare. Vos seuls repères sont sonores, portés par l’écho des lieux.  Attentifs, vous n’écoutez plus de la même façon.  Vous ne pouvez plus rebrousser chemin. Vous êtes aspiré vers un monde qui vous est totalement inconnu.  Pourtant, au fur et à mesure de votre exploration, vous êtes émerveillés. 

La dimension sonore d’Echo Says Echo ressemble à cette atmosphère de ce monde si particulier qui vient à vous.

 

Echo Says Echo a cette faculté de vous inviter à un voyage surprenant dans un territoire inexploré. L’atmosphère musicale proposée inquiète et fascine. Leurs morceaux sont autant de  récits contés, sans paroles.  La formation est purement instrumentale.  Avec passion, le groupe vous embarque dans un monde fantastique, envoûtant, trépidant.  

Echo Says Echo est né en 2014 dans la tête de son fondateur, Alain D. , plus connu  sous son nom d’artiste « Voyt ». Il est bassiste. Musicien inspiré et créateur insatiable, il est à l’origine de plusieurs des compositions taillées avec minutie. Il déploie la même ferveur que celle d’un  mécanicien de haute précision qui cisèlerait une pièce complexe.    Continuer la lecture

Dye By The Sword

Par des matins frisquets, la nature est encore assoupie.  La vapeur d’eau, au loin, danse au-dessus de l’étang. Un épais brouillard se fait presque comprendre ou peut-être, est-ce l’écho d’une avalanche qui gronde en contrebas ? La nuit noire vire au bleu profond, Vénus paraît encore brillante. La lueur orangée de l’aube s’éveille. Les doux rayons du soleil réchauffent à peine la voie humide. Nouveau jour.  Et vous, vous êtes peut-être encore entre sommeil et réveil sur le chemin du retour. Décalage. Les mains engourdies. Vous seriez bien resté(e)s blotti(e)s au chaud dans un pull sans doute trop grand, installé(e)s confortablement quelque part à l’intérieur du refuge perdu dans les immensités, debout le nez collé derrière la vitre, avec une grande tasse qui vous brûle les paumes.

Dehors, l’atmosphère est paisible. Vous prêtez l’oreille. Le vent s’est levé, la poussière de cendres effleure vos chaussures. Une musique retient votre attention. Elle vient de loin.  Il s’agit de l’univers d’un trio canadien, Dye by the Sword, originaire de Montréal, Québec.  Vous perdez presque vos repères. Vous ne savez plus si vous êtes encore plongé dans votre rêve ou si vous imaginez la prochaine intrigue de votre saga dont vous avez, à peine, commencé la lecture.  

Lanterns, leur album précédent sorti en 2015 proposait un univers entre chien et loup, une ambiance presque assourdie.

Bats, leur nouvel album publié le 13 octobre 2017 quant à lui résonne d’une autre manière. Dès les premières secondes d’écoute, le trio a la faculté de vous porter dans une balade sinueuse et hypnotique. Cela pourrait-il ressembler à une bande sonore d’un film ? Peut-être. En tout cas, sur la piste, le sable de jais prend des teintes brillantes. Vous progressez tranquillement écoutant attentivement. Dehors, la nature se réveille. La brume se dissipe lentement. L’atmosphère ambiante évolue. La guitare prend un autre virage et on se laisse porter dans un univers autre. Chaque morceau évoque des vues minérales. De temps à autre, le fond sonore fait entendre des voix lointaines.  Chaque morceau révèle un paysage minéral intense. Le tempo est lent et régulier. L’écoute est posée, cathartique. L’ensemble est onirique. L’intensité grandit. La cadence s’accélère comme les battements du cœur, tels des sons constants qui vous tiennent éveillé. Puis plus rien. Soupirs. Le silence presque éclate. Le fil des légendes se déroule. Tout s’accélère. Vertiges. La ligne de basse laisse place aux guitares.

Soudain, tout vacille. La structure s’ébranle. Vous ne savez plus si ce sont les vertiges qui prennent le dessus. Vous ne savez plus si vous marchez vraiment ou si vous êtes encore en plein rêve appréhendant l’image suivante. Peut-être est-ce un mélange de plusieurs univers ? Le voyage est doux, profond et trépidant.

Les collines se parent d’autres teintes. Du début à la fin, le décor est fort, déchirant presque. Allez-vous braver la tempête? Les éléments s’en mêlent. La pluie froide et drue vous claque le visage. La luminosité prend d’autres allures. Les ombres des nuages vous jouent des tours. Tout s’éteint. Mirages. Modulation. L’apaisement revient. La mélopée joyeuse en filigrane est toujours bien présente à qui sait prêter l’oreille.  Métamorphose. Tout se renouvelle.

Charlotte | Bokeh Me Not

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Hammock

Chers lecteurs, 

Parmi mes belles découvertes cette année, il y a ce duo de Nashville Tennessee,  « Hammock ». J’aime beaucoup ce que ce groupe propose. Leur musique est à la fois profonde, belle, envoûtante, puissante. Leur musique  résonne  à l’infini. 

L’écoute de ce groupe vibre de façon particulière et évoque bien des promesses. Les morceaux peuvent parfois paraître sombres presque comme une brume d’une estampe peinte à l’encre. Pourtant ils ne sont pas tristes. L’émotion perçue est grande empreinte de mystères, de luminescence. 

L’univers d’Hammock est comme une éloge de l’ombre douce, de ce qui reste en suspens. Restons attentifs à ces notes, à ces instants, le regard tourné vers la mer, assis à même le sable ou à même les galets sur une plage au détour d’une crique, les pensées rivées sur l’horizon, absorbées par tant de beauté. Et déjà le soleil au couchant nous fascine avec ses formes, ses couleurs nous entraînant vers une émotion paisible, forte, immense, belle. 

 

Une multitude de morceaux magnifiques à écouter sur le compte Spotify d’Hammock : 

 

Charlotte | Bokeh Me Not

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