Sous la surface

Sur scène, il est tout seul avec ses claviers analogiques, ses synthés, ses pianos droits, piano à queue, piano inventé pour lui ou plutôt piano qu’il a imaginé et demandé à ce que cela soit créé pour lui.

Au pied de la scène, les yeux fermés, la musique de Nils Frahm vous envahit, vous submerge tellement c’est  prenant, saisissant. Ses compositions pourraient résumer à elles-seules le rythme. Ce rythme est presque indéfinissable tellement il est évident comme celui de la vie. Ses créations sont tel le tempo des gouttes d’eau qui tombent lorsque le ciel pleure, gronde; le tempo d’un cœur qui bat avec ses imprévus tels des dominos qui tombent les uns après les autres, l’alternance des éclats de rire et de leurs échos.

Sa musique est comme la cadence de deux regards qui se croisent et des émotions qui se réfléchissent partout dans l’être.

Chaque concert est une expérience visuelle, sonore, introspective. Ce ne sont pas que les oreilles qui écoutent, c’est vraiment tout le corps qui absorbe, perçoit et entend la musique. Les oreilles sont secondaires, accessoires.

Nils Frahm embarque les auditeurs, les spectateurs loin, très, très loin. Avec lui, la navigation au coeur de la musicalité et intensité du rythme, du son est limpide, prenante, palpitante, frappante, émouvante ; la plongée est abyssale, vertigineuse. 

On ne remontes pas à la surface tout de suite.

 

Says

Went Missing

 

Charlotte | Bokeh Me Not

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