Echo Says Echo

 

Imaginez progresser dans la pénombre d’une cité perdue à la seule lueur  d’une lune lointaine.  Sans savoir ce que vous allez  devenir ni même découvrir, vous avez   cette  conviction de savoir exactement où vous vous rendez.  

Vous êtes cet explorateur à la recherche d’une  communauté secrète, mystérieuse, méconnue.  

 

Des légendes  courent.  Vous ne savez pas si les mythes et les histoires parvenus jusqu’à vous sont fondés ni si cette cité  existe véritablement. Pourtant vous avez un trésor à leur apporter, à leur faire découvrir.

Cela fait un moment que je souhaite vous parler de ce groupe parisien. Je me souviens avoir découvert leur répertoire  en plein air, il y a deux ans. Dès l’écoute des premiers accords, j’ai  immédiatement accroché. Il y a comme cela des concerts qui retiennent votre attention. 

Les paysages inattendus et inconnus apparaissent. Ils vous font alors perdre vos repères. Vos sens sont chamboulés.   Il  n’y a plus un ici ou un là-bas.  Vous vous retrouvez plongé dans un monde aux aspérités chaotiques. Vous progressez en mi-surface. Vous ne savez pas exactement si vous marchez ou si vous flottez.

 

La lumière se fait de plus en plus rare. Vos seuls repères sont sonores, portés par l’écho des lieux.  Attentifs, vous n’écoutez plus de la même façon.  Vous ne pouvez plus rebrousser chemin. Vous êtes aspiré vers un monde qui vous est totalement inconnu.  Pourtant, au fur et à mesure de votre exploration, vous êtes émerveillés. 

La dimension sonore d’Echo Says Echo ressemble à cette atmosphère de ce monde si particulier qui vient à vous.

 

Echo Says Echo a cette faculté de vous inviter à un voyage surprenant dans un territoire inexploré. L’atmosphère musicale proposée inquiète et fascine. Leurs morceaux sont autant de  récits contés, sans paroles.  La formation est purement instrumentale.  Avec passion, le groupe vous embarque dans un monde fantastique, envoûtant, trépidant.  

Echo Says Echo est né en 2014 dans la tête de son fondateur, Alain D. , plus connu  sous son nom d’artiste « Voyt ». Il est bassiste. Musicien inspiré et créateur insatiable, il est à l’origine de plusieurs des compositions taillées avec minutie. Il déploie la même ferveur que celle d’un  mécanicien de haute précision qui cisèlerait une pièce complexe.   

Parmi les premiers morceaux, Hasten Seasons donne un aperçu  : 

L’ensemble, pour reprendre leur formulation,  propose un mélange  » de sons  aussi énergiques que planants, maniant guitares chaotiques à l’extrême et mélodies hypnotiques, Echo Says Echo développe des ambiances complexes, entre nappes les plus douces et puissance à l’état brut.  » 

Leur univers est essentiellement postrock mêlant de longues plages éthérées ponctuées d’une instrumentation persuasive, entreprenante et éloquente. L’intitulé parfois sombre, mystérieux voire totalement énigmatique de leurs morceaux dissimule en fait, des envolées enthousiastes et épanouies.  Our toxic surroundings – Other Worlds – Dystopia – Hasten Seasons – Serpentor – Monsters in the maze – SBTL … en sont des exemples.

SBTL – Echo Says Echo / version live 

Écouter Echo Says Echo est avant tout une expérience fondée sur des rapports de symétrie et d’opposition où dialoguent formes courbes et angulaires. Il s’agit surtout d’une invitation au voyage dans un univers qui « mêle rêve et cauchemar, un monde où le vent souffle en permanence sur les plaines, où le vide infini abrite les étoiles qui meurent en silence, et où les monstres se cachent dans le noir, prêts à bondir. Il suffit simplement de fermer les yeux, et entendre l’Echo. « 

Autrement dit, si leur musique était un paysage, ce pourrait être une mer d’huile  à l’aube, teintée de soupçons jaune et vermillon vif, avec  des tempêtes qui éclatent au grand large s’éveillant les unes après les autres avant de retrouver une atmosphère paisible s’évanouissant sur la roche brute.

Ce pourrait être le courant d’air frais perçu avant la pluie, la rafale brève et puissante avant que n’éclate l’orage. Ce pourrait être le déferlement des grains chauds sur l’asphalte. Soudain, la force des éléments se tranquillise. 

 

 

En effet, la patte sonore qui les définit est indubitablement bien construite.  L’orchestration est élaborée. Le niveau qui se dégage de l’instrumentation est élevé  . Énergique et audacieux, leur répertoire est à la fois accrocheur, captivant, affirmé. 

Depuis, le  groupe compose  à quatre tel que le morceau Dystopia. Les derniers concerts, ceux de l’hiver dernier puis plus récemment en Mars et Avril  ont permis au groupe d’ancrer leur signature sonore si caractéristique.

Echo Says Echo a un talent immense. Le quatuor travaille sur son premier album.

Inutile de vous dire que, les fans dont je fais assurément partie attendent ce nouvel opus avec impatience. 

Avant cela,   comme pour fêter l’Été avant que résonne le solstice, venez voyager dans [leurs] « contrées lointaines, celles où le vent se lamente à travers les fenêtres de ruines délabrées, celles où les végétations les plus florissantes côtoient les paysages les plus désertiques, celles où des créatures innommables rampent dans l’ombre en ricanant, attendant leur heure.« 

Venez vivre l’expérience de l’Echo. En effet, le groupe jouera pour notre plus grand bonheur le 25 mai 2018  au Supersonic, à Paris.  

A votre tour, ne les manquez pas !

 

Membres du groupe : 

Alain : Basse
Alberto  : Guitare
Aurélien : Batterie
William : Guitare

Echo Says Echo

 

 

 

 

 

Charlotte | Bokeh Me Not

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Une réflexion sur « Echo Says Echo »

  1. Je suis bien d’accord avec toi Charlotte, je les connais un peu et ce groupe est énorme.

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