Envolée inattendue

Son jeu se retrouve plus largement dans les répertoires du blues jusqu’aux différents territoires du jazz en passant par la musique expérimentale, la musique contemporaine, l’ambient, le trip-hop. Il n’est pas rare qu’un saxophone rejoigne le temps d’un concert une formation expérimentale, voire postrock; ce dernier apportant un accent, une nuance, une extravagance.

Pourquoi vouloir à tout prix catégoriser un instrument de musique à un genre ou à un répertoire musical en particulier ?

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Kaléidoscope

Qui n’a pas un jour secrètement rêvé de voir la Terre depuis l’espace ?

Voyager, explorer, découvrir des paysages magnifiques est possible grâce à ce puzzle.

A travers des images satellites étonnantes, on voyage en découvrant notre monde depuis les étoiles. Ainsi, on passe d’un continent à l’autre, d’un volcan à une étendue désertique, d’un massif rocheux aux deltas de rivières… Chaque paysage est un tableau. 

Le jeu consiste à retrouver l’imbrication parfaite des paysages en arrêtant de faire tourner les cercles rotatifs découpés dans l’image. Les illustrations sonores correspondent aux sons de l’espace enregistrés à bord des navettes spatiales.

Les niveaux de difficulté augmentent au fur et à mesure. Parallèlement, l’effet kaléidoscope s’amplifie. Chaque fois qu’un paysage est reconstitué, la légende du lieu s’affiche au bas de l’écran. En cliquant une fois de plus, de nouveaux fragments semblent danser, tournoyer et vous incitent à révéler un autre lieu. L’exploration semble infinie.  

Cette interface ludique, hypnotique permet de stimuler son acuité visuelle, son sens de l’observation, sa curiosité, sa patience. La lecture de la légende donne envie d’en savoir davantage. 

C’est aussi une belle façon de valoriser les fonds audiovisuels de la NASA et de l’ESA (European Space Agency). La présentation à la manière d’un kaléidoscope est bien pensée.

Aperçu fixe d’un paysage à recomposer. 

La navigation est plus aisée depuis un écran d’ordinateur avec le curseur de la souris. Chaque fois que vous vous connectez sur le site, ce dernier vous propose l’énigme suivante. Vous poursuivez ainsi votre exploration à votre rythme. Si entre temps, vous avez effacé l’historique de votre navigateur, le site vous proposera de recommencer votre voyage. 

À votre tour d’explorer la Terre en cliquant ici.

 

 

Charlotte | Bokeh Me Not

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La musique, cet art vivant

© Charlotte Mazalérat

 

Cette photographie représente à elle toute seule bien des ambiances peu importe la taille de la salle, peu importe le style ou le répertoire. L’attention n’est pas portée sur la qualité de l’image, qui je vous l’accorde n’est pas terrible.  Ce n’est pas ce qui est important ici. Ce qui est essentiel est  ce qu’elle montre. 

J’aime tellement la musique, l’écouter, la vivre. En concert, je ne peux pas me résoudre à l’écouter, assise. L’exception concerne  les salles qui ne sont pas pensées pour laisser une partie des spectateurs debout. Je pense notamment aux salles à l’opéra, à la philharmonie pour ne citer qu’elles.

J’ai une peur bleue de la foule. Je déteste me retrouver au milieu d’un groupe compact de personnes peu importe la nature du rassemblement ou des festivités. Pourtant, en concert, je suis en fosse. Ce soir là, exceptionnellement, j’étais au 1er étage, quasiment au-dessus de la scène. J’étais debout évidemment.  Le concert était annoncé, complet. Une salle pleine. Des fans attentifs, joyeux.

Cette photographie a été prise le 14 mars 2015, au Trianon, à Paris. Ce soir là, The Dandy Warhols ont fait danser toute la salle, à tous les étages. Dès les premiers accords, les premières notes, toute la salle se mettait à chanter. L’ambiance était festive, vivante, rythmée, belle, intense.

Cette photographie illustre à elle seule bien des concerts de ce groupe en particulier ainsi que de tous les autres représentations, peu importe l’artiste qu’il soit, seul, assis sur une chaise avec sa guitare acoustique ou sa trompette au milieu de la scène ou celui entouré de ses musiciens.

Depuis ces longues semaines, en hexagone, les salles ont dû baisser leurs rideaux, clore leurs portes. Je me demande bien si nous-autres, spectateurs, pourront à l’image de cette photographie vivre de nouveau ces ambiances extraordinaires qu’offrent, proposent, procurent tous spectacles vivants. 

Les passionnés de musique, mélomanes, artistes, musiciens mais aussi comédiens, acteurs, danseurs, acrobates, jongleurs rêvent secrètement, ouvertement de remonter sur scène ou de de se retrouver à son pied. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Charlotte | Bokeh Me Not

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Les lampes vertes

Dans toutes les villes du monde, plus ou moins étendues, plus ou moins bien desservies, le meilleur moyen de se déplacer d’un quartier à un autre, passer du centre, ancien bien souvent vers la périphérie est d’avancer à pied. En marchant à son rythme, plus ou moins longtemps, il arrive parfois que l’on ressente le besoin de faire une pause.

Déambuler, arpenter, flâner, se presser pour se mettre à l’abri de la pluie, s’accorder un moment pour se désaltérer autour d’une boisson fraîche ou chaude selon les envies, les humeurs, les caprices de la météo, j’ai découvert ce lieu tranquille, facile d’accès, à la jonction de différents quartiers.

Par temps gris, par temps frais, par temps de pluie ou simplement par envie de se poser et regarder les gens passer,  ce lieu était une escale idéale.

L’accueil était sympathique, chaleureux. La salle de taille moyenne avait une grande hauteur sous plafond, agrémentée de lampes vertes suspendues. Sur chaque table était posé un petit vase différent avec des fleurs fraîches. Le lieu était sans prétention mais on pouvait y rester le temps de savourer un très bon café avec de délicieuses et savoureuses petites brioches à la cardamome faites maison. Ces brioches moelleuses étaient chaque fois bienvenues au moment de  « fika », comme disent les suédois, autrement dit : « prendre le temps de faire une pause ». 

 

Café Eugenia
Kungsträdgårdsgatan 12,
111 47 Stockholm
Suède

Charlotte | Bokeh Me Not

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D’un temps à l’autre

Télémètre, altimètre, variomètre, thermomètre, théodolite, métronome… L’un est capable de déterminer la distance, le second nous donne l’altitude tandis que d’autres nous permettent de connaître la température, la vitesse ascensionnelle, la direction par triangulation ou encore le tempo. 

Dans cette grande famille des instruments, l’un d’eux est le baromètre permettant de mesurer la pression atmosphérique Utilisé en météorologie, ils renseignent les navigateurs en mer et dans les airs sur les variations des pressions atmosphériques . En les analysant, elles leur permettent d’appréhender, anticiper les changements de temps. Son ancêtre, le barographe, utilisé par les pilotes de planeur permet lui aussi de mesurer la pression atmosphérique en enregistrant sur la durée les variations avec une grande plume dessinant une ligne à l’encre sur un rouleau de papier . 

Qu’il soit physique, optique, de musique quel peut bien être le lien entre un instrument de mesure et une plante ? 

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Les Veilleurs

Cet Été, j’ai eu envie de retourner les voir. Malheureusement, dans ce contexte chamboulé, la collection était inaccessible. Il est de nouveau possible d’aller leur rendre visite. Cela fait un moment chers lecteurs que je souhaite vous faire découvrir ce qui va suivre. Je tenais à y retourner tellement la rencontre avec ces protagonistes m’avait plu. Hier après-midi, j’ai ressenti les mêmes émotions qu’il y a trois ans. Continuer la lecture

Ivresses de brume

La nature est une source inspirante pour toutes âmes créatives.  Les éléments modulent l’apparence des paysages. Ce sont des tableaux vivants. J’ai un intérêt particulier et certain pour tout ce qui concerne le Japon et la façon avec laquelle les artistes japonais dessinent, peignent les éléments naturels. L’un d’eux ne prend pas seulement vie sur les rouleaux de papiers washi. Continuer la lecture

Le retrait du monde

« Elles sont comme des fleurs  des chemins

au hasard du vent. » V. Brindeau

 

 

Chers lecteurs, les orages des dernières heures ici et là sont venus atténuer les températures pénibles des derniers jours. Le fond de l’air est  plus plaisant.  La quête de la fraîcheur se poursuit.

L’effleurer de la paume de la main, s’allonger et rêver, deviner ses notes herbacées, percevoir les fragrances boisées, anisées, balsamiques de son parfum révèlent des moments inspirants. Poser ses yeux et ressentir la douceur, la fraîcheur, ainsi, j’aime la contempler, l’observer, la photographier. M’approcher le plus près possible et découvrir un monde minuscule. Son habitat est varié.

Tapie dans l’ombre, à l’ombre le plus souvent, elle est l’ empreinte vivante des songes. Continuer la lecture

Un autre rivage

Chers lecteurs, l’image précède le son. Le voyage est intérieur. Il est introspectif, expressif. Ce qui suit est un univers sonore à part. Il a été conçu comme une œuvre d’abord visuelle. C’est un soupir pas une complainte.

Les atmosphères se déroulent, se confondent,  la matière posée par superposition règne en maître. Continuer la lecture

L’espace est silence

L’espace est silence ainsi s’intitule cette superbe exposition consacrée au travail du peintre Zao Wou-Ki.  

Les atmosphères minérale, végétale, aquatique, abyssale se dévoilent aux yeux des visiteurs. Une quarantaine de toiles peintes à l’huile ainsi que des encres de Chine sont exposées et proposent aux visiteurs un voyage hors du commun.  Continuer la lecture

Octopus

L’édition  2018 de la FIAC, Foire Internationale de l’Art Contemporain se déroule actuellement à Paris et a retrouvé ses quartiers sous la nef du Grand Palais,  à différents endroits de la capitale avec sa version « Hors les murs ».

Chaque année, des galeries d’art, des studios de création ne font pas seulement que présenter leurs oeuvres, mettre en avant les designers. C’est avant tout un lieu de vente. Ainsi, tout les styles, tendances, matériaux se côtoient et enchantent, interpellent ou laissent incrédules les visiteurs.

La FIAC est toujours un rendez-vous intéressant et anime la curiosité.

Aujourd’hui, je vous présente  une autre de mes photographies prise lors d’une précédente édition. 

J’avais gardé dans mon sac mon boîtier demi-format sur lequel était vissé un 60 mm, un objectif avec une profondeur de champ restreinte. Je ne pensais pas qu’il était possible ou toléré de prendre des photos. 

En déambulant parmi les allées, j’ai photographié différents ouvrages dont un, qui a particulièrement retenu mon attention. Il s’agissait d’une oeuvre monumentale constituée de milliers de dés à jouer. Une oeuvre en noir et blanc incroyable, immense.

Comme dans tout salons professionnels, les allées sont souvent étroites, il y a beaucoup de passage, les stands même spacieux restent petits. Je ne disposais pas suffisamment d’espace ni de recul pour photographier cette oeuvre dans son intégralité. Alors, je l’ai saisie en plusieurs centaines de fragments. Parmi eux, au développement, une capture m’a parlée tout de suite. Le titre donné à ma photographie résonnait telle une évidence.

D’ailleurs, vous  la connaissez peut-être, vous  l’avez peut être déjà vue sur des sites de design dédiés à l’art contemporain.

Octopus

Détail de « L’homme aux dés », sculpture créée par Tony Cragg et présentée à la F.I.A.C. ~ Foire Internationale pour l’Art Contemporain sous la nef du Grand Palais à Paris – 22 Octobre 2011

Dice Man’s detail, sculpture designed by Tony Cragg during the Contemporary International Art Fair, exhibition setting under the Nave of the Grand Palais in Paris – October, 22nd 2011

Un peu plus ici : 

FIAC : Foire Internationale d’Art Contemporain

Site du sculpteur britannique : Tony Cragg

Charlotte | Bokeh Me Not

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En apesanteur

Assister à une avant-première est bien souvent un moment particulier et offre une atmosphère spéciale. La semaine dernière, c’était pour moi un moment: génial !

Le 25 septembre dernier donc, dans la grande salle du Grand Rex à Paris était projeté devant une salle comble une épopée extra-ordinaire. Devant nos yeux avides d’aventures, un rêve que certainement beaucoup ont imaginé vivre, enfant ou plus grand, celui de s’envoler dans l’espace.

Lorsque toutes les conditions sont réunies, depuis quelques années,  lorsque la météo le permet, lorsque la nuit est tombée, lorsque  le ciel est clair, lorsque les nuages se sont dissipés, loin de toute pollution lumineuse, une nuit sans lune, lorsque les premières étoiles se mettent à briller, guetter  le passage de l’ISS est un moment singulier.

Ces quelques secondes avant de voir surgir de l’horizon sont  faites d’attente, d’euphorie, d’émerveillement. Ainsi, en famille, nous voilà campés tête en l’air pour ne pas dire dans la lune, les yeux fixant le cap selon les informations préalablement recueillies est un moment unique. En effet, suivre ce point lumineux, encore éclairé grâce aux rayons du soleil est un rendez-vous attendu. Depuis un jardin, l’été ou l’hiver, prendre conscience que ce point mobile est bel et bien habité est  fascinant. Se rendre compte que des humains sont  à bord de la station spatiale internationale entrain de voguer à vive allure, en suivant sa trajectoire, si haut est juste incroyable. Émouvant. 

Pendant deux heures, nous voilà immergés dans un voyage hors du temps. d’abord  à bord du soyouz qui va bientôt s’amarrer à la station spatiale internationale et avec elle, nous allons suivre le quotidien des astronautes de l’expédition 51 composée de  Peggy Whitson, Oleg Novitski et Thomas Pesquet.

Du 20 novembre 2016 au 2 juin 2017, le réalisateur Pierre-Emmanuel Le Goff a suivi ce dernier depuis la base de lancement de Baïkonur jusqu’à son atterrissage dans les plaines du Kazakhstan. 

Au delà de la mission scientifique, on suit ces 196 jours sans gravité. Propulsée à 28000 km/h, l’ISS fait ainsi le tour de la Terre en 1h30 !  Cela donne 16 levers de soleil, 16 couchers de soleil, des images incroyables comme si nous y étions. 

Ce long-métrage documentaire est sublime. Le spectateur est immergé à bord de l’ISS, à travers la caméra. On entend peu les dialogues. Une lenteur apparente se dégage comme pour mieux s’imprégner, percevoir de cette autre dimension. L’accent est volontairement mis sur les sons, la vie à bord. On est bercé, saisi, subjugué, émerveillé. Toutes ces émotions sont celles ressenties en visionnant ce film.

Les paysages plus beaux les uns que les autres de la Terre,  de l’espace, de la sortie extra-véhiculaire se déroulent, se découvrent, se dévoilent. Fragiles. C’est époustouflant. C’est réel. 

© ESA/NASA

© ESA/NASA

© ESA/NASA

En filigrane, certains passages de l’oeuvre d’Antoine de Saint-Exupéry participent à l’immersion dans cet autre monde. Les textes choisis accompagnent le spectateur. Nous sommes comme bercés, portés par la musicalité et le sens des mots. Cela donne envie d’ailleurs de relire, de re-découvrir Vol de nuit, Citadelle, Terre des hommes, le Petit Prince. 

La poésie continue d’opérer grâce à la musique. 

Comment ferions-nous sans elle ?  « On ne sait jamais où nous mènera la musique… ou là où on la mènera » pour reprendre la formulation de l’astronaute. En effet, Thomas Pesquet est aussi musicien. Son saxophone alto a fini par rejoindre l’ISS. Jouer du sax, en apesanteur, à 450 km au-dessus de la Terre, c’est dément ! et pour moi, ce serait un rêve !

© ESA/NASA

Guillaume Perret, saxophoniste également a composé la bande originale du film. D’ailleurs, pendant cette avant-première, ce dernier a interprété en live le premier puis le dernier morceau du film. Magique !

A votre tour, prenez de la hauteur, changez d’horizon, embarquez pour cette odyssée particulière. 

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16 Levers de soleil 

Long-métrage documentaire
En salle le 3 octobre 2018

Réalisateur : Pierre-Emmanuel Le Goff
Producteur : La Vingt-Cinquième Heure
Musique :  Guillaume Perret

https://youtu.be/h6fZV-kCenU

Un peu plus ici  :https://www.16leversdesoleil.com/

Charlotte | Bokeh Me Not

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Outrenoir

Il est obtenu grâce au broyage végétal, minéral, organique, de synthèse.

Il est pluriel. Ébène,  de Chine,  de charbon, de seiche, de fumée, de carbone, d’ivoire, de jais. Pourtant de même facture, chaque appellation désigne une nuance. Une nuance dans la façon dont est renvoyée la lumière et par laquelle cette dernière est perçue. Il peut tendre vers des verdâtres voire certains jaunâtres.

Dans la nature, il est pierre de lave, charbon et sa teinte est intense. Chez les végétaux, il se fait plus rare, on le rencontre chez certaines tulipes, certaines roses trémières, certaines iris. Bien que très foncées, elles tendent vers des notes incarnates voire violines. Continuer la lecture

Immersion

Aujourd’hui, je vous emmène en voyage et vous faire découvrir un instrument de musique que j’aurai aimé avoir appris à jouer. J’aime le son, la puissance et toute la palette de style qu’il est possible d’aborder avec cet instrument. Il ne s’agit pas de guitare. Je vous parle aujourd’hui de la trompette. La trompette qui est jouée dans un répertoire loin de celui que l’on peut entendre d’un orchestre classique. Là il s’agit plutôt de vous faire découvrir ou re-découvrir un musicien qui  mélange à la fois les façons de jouer, et surtout qui a la faculté et le génie de collaborer avec des artistes de toutes expressions artistiques, d’ horizons très différents.

La plongée au coeur du rythme et la vivacité sonore prennent tout leur sens.

Dans une même approche expérimentale, là en empruntant les couleurs au groove, à l’électro, des sons du monde. Il déstructure, reconstruit, décompose, recompose les phrases musicales, les notes, ré-arrange, s’approprie d’autres sons.. il est toujours sur le fil. Je suis totalement admirative de sa créativité et de son répertoire. Il joue généralement avec ses musiciens tous excellents (Marcello Giuliani, basse – Arthur Hnatek (batteur, percussions), Benoît Corboz (claviers) et parfois en solo. Il est juste génial car il a ce talent de collaborer avec des artistes de styles et d’horizons très différents. A chaque fois, ça fonctionne et c’est extra. Continuer la lecture

Sous la surface

Sur scène, il est tout seul avec ses claviers analogiques, ses synthés, ses pianos droits, piano à queue, piano inventé pour lui ou plutôt piano qu’il a imaginé et demandé à ce que cela soit créé pour lui.

Au pied de la scène, les yeux fermés, la musique de Nils Frahm vous envahit, vous submerge tellement c’est  prenant, saisissant. Ses compositions pourraient résumer à elles-seules le rythme. Ce rythme est presque indéfinissable tellement il est évident comme celui de la vie. Ses créations sont tel le tempo des gouttes d’eau qui tombent lorsque le ciel pleure, gronde; le tempo d’un cœur qui bat avec ses imprévus tels des dominos qui tombent les uns après les autres, l’alternance des éclats de rire et de leurs échos.

Sa musique est comme la cadence de deux regards qui se croisent et des émotions qui se réfléchissent partout dans l’être.

Chaque concert est une expérience visuelle, sonore, introspective. Ce ne sont pas que les oreilles qui écoutent, c’est vraiment tout le corps qui absorbe, perçoit et entend la musique. Les oreilles sont secondaires, accessoires. Continuer la lecture