Chers lecteurs,
Si le silence avait un son, ce pourrait être celui-ci. Si la lumière avait un visage, ce pourrait être son reflet. Si les couleurs portaient un parfum, ce pourrait être leur fragrance. Ce serait comme tendre l’oreille afin de distinguer chaque tintement d’un murmure. Ce pourrait être la tonalité d’un flocon de neige ou celle d’ une perle de rosée, posée sur une bulle de savon.
Illustration by © Birds of Passage 
Auteur-compositeur-interprète, avec « Birds of Passage », Alicia Merz embarque ses auditeurs dans une aventure sonore secrète. Telle une méditation éveillée, les aurores australes dansent laissant planer la vision de l’infini. Inspirée, l’artiste néo-zélandaise nous enveloppe dans un cocon à l’abri des tempêtes. Ses morceaux sont des merveilles, enroulés dans un écrin céleste et aérien. Son univers est immersif, introspectif, captivant.
Certaines de ses compositions pourraient être perçues comme sombres. Pourtant une impression chaleureuse vous envahit. Face à l’immensité des paysages érodés, jamais on est égaré.
Chaque écoute laisse percevoir une instrumentation soignée, poétique, dépouillée. Les envolées épurées, minérales permettent à nos sens rêveurs de voguer vers d’autres songes. Son timbre hyalin se dévoile. Inlassablement, on se laisse bercer.
L’ensemble apparemment simple est envoûtant. Vous n’avez rien vu venir. Vous êtes alors saisi par une grâce ombrageuse, magnétique, hors du temps.
Une quinzaine de morceaux est disponible en écoute continue directement sur le site de l’artiste, en cliquant simplement sur le bouton play… et la magie opère. Une bulle d’oxygène vous submerge alors mêlée « aux vents froids inspirants, le parfum et l’atmosphère d’un jour de printemps, entre soleil et ombres, une balade sous la pluie. » Sublime.
Charlotte | Bokeh Me Not
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